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Lire pour grandir - Page 5

  • Evasion dans l'Univers Spirituel de Ereinuas de Nébias

    univers-spirituel.JPGEn cent versets de méditation intérieure, Vision cosmique de ta rencontre avec DIEU en toi pour ta progression vers le monde à venir depuis ta découverte terrestre jusqu'à tes demeures éternelles.

    Un sujet de profonde réflexion intérieure, une consolation et une espérance, dans une sublimante spiritualité, à travers de larges thèmes de méditation philosophique.

     

     

  • L'année de la B.D. ? L'EXPLOSION DES BULLES

    Plus qu'un art mineur de la littérature, la BD s'est affirmée en France par l'émergence de nouvelles maisons d'édition mais aussi par l'arrivée des mangas japonais et des comics américains de Marvel. Le 9ème art serait-il à l'honneur cette année ?

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    La Bande Dessinée ne commence pas avec Tintin et ne s'arrête pas à Titeuf. Si on se penche sur son histoire, on commence par se poser la question de son origine : est-elle vraiment franco-belgo-suisse comme on se l'imagine, est-elle américaine, ou nous arrive-t-elle du pays du soleil levant ? Pas si simple de savoir quand et où est réellement apparu le genre BD. Celle qu'on connaît aujourd'hui en France, s'est construite en quasi-totalité à partir des années 1960, moment auquel elle a accédé au rang de 9ème art. Avec 3070 livres publiés en 2019 (dont 2120 nouveautés), des maisons d'édition telles que La Martinière, Gallimard ou encore Actes Sud qui ne publiaient jusqu'alors que des Beaux livres se lancent eux aussi dans la BD car c'est l'un des principaux moteurs du marché du livre dans la catégorie livre de jeunesse. Cet essor s'explique notamment par l'émergence des cultures étrangères sur notre territoire et par l'extension médiatique du format BD.

    Quand Comics et Mangas nourrissent l'imaginaire contemporain européen

    BD.JPGLe premier grand phénomène vient du Japon. Le manga est le genre le plus traduit en langue française avec plus de 750 titres, les maisons d'édition telles que : Casterman, Glénat, J'ai Lu, Panini Comics… (une quinzaine au total) sont de plus en plus nombreuses à profiter du filon. L'inspiration Manga nourrit également les imaginations des auteurs contemporains européens. Marc Védrines , auteur de Phénomenum (Ed. Glénat), explique que le manga a coexisté avec les traditions franco-belges pendant des décennies sans qu'il n'y ait aucune interaction entre ces deux cultures narratives de l'image. Il ajoute qu'il est remarquable de "constater que ce même art de raconter des histoires est si différent d'un continent à l'autre" (propos recueillis lors de la Fête de la BD). Depuis le premier contact fin 70 avec les dessins animés (que la génération du Club Dorothée connaît bien) puis en 1988, avec la traduction d'Akira et deux ans plus tard le film qui fait un triomphe en France, "les premiers croisements génétiques voient le jour". La mise en page plus éclatée du style japonais a véritablement révolutionné le style graphique européen traditionnel. Et grâce aux prix plus abordables des mangas, la BD retrouve un public plus populaire, plus jeune et féminin.

     

    Quand le 9ème art s'invite dans le 7ème art…

    Deuxième phénomène, venant des Etats-unis, le Marvel Comics. Connu du territoire français à la même époque que le manga, il doit son véritable essor dans l'hexagone aux adaptations cinématographiques récentes. Et quand le 9ème art s'invite dans le 7ème art, c'est un 'cartoon' assuré ! Spiderman, champion du box office Marvel production en est la preuve vivante. Mais du coté des Etats-Unis, l'événement de la décennie 80 fut la reprise de Daredevil par Frank Miller . On parle même de "l'Avant Miller" et de "l'Après Miller", non seulement pour Daredevil mais pour les comics en général. Actuellement en salle, on peut voir le premier long métrage événement adapté de la série de comics books de Frank Miller : Sin city qui a été réalisé par Robert Rodriguez. Un deuxième volet est d'ailleurs en préparation et bien d'autres projets d'adaptations de comics sont également en cours de fabrication. Il est bien possible que ce phénomène n'en soit encore qu'à ses prémices.

     

  • Chronique d'Hôtel Iris, de Yôko Ogawa

    hotel.JPGPour d’obscures raisons, la littérature asiatique ne m’a jamais vraiment attirée. Suite à ma lecture du passage de la nuit d’Haruki Murakami, mon hésitation à découvrir des auteurs asiatiques s’était résolument confirmée. Ce n’est qu’en vue de boucler le challenge Petit bac avec cette catégorie qui a posé problème à plusieurs d’entre nous (le végétal) que je suis allée à la rencontre de Yôko Ogawa

    J’avais quand même bon espoir d’apprécier cette auteure en raison de la dimension psychologique qui émanait, m’a-t-on plusieurs fois expliqué, de tous ses livres.

    Je crois l’avoir compris, je suis tombée sur l’un des romans les plus extrêmes d’Ogawa…

    L’écrivaine nous propose ici une initiation à l’amour physique dans tout ce qu’il a de plus anormal, froid et malsain. A peine sortie de l’enfance, la naïve Mari s’interroge sur ses premiers émois érotiques…

    Bientôt, elle prend goût à ces jeux avilissants et dangereux – des jeux dont elle perçoit l’esthétique de la douleur et de la mort avant même de succomber à la souffrance physique – auxquels la soumet « le traducteur », cet homme ambigu qui se montre tour à tour attentionné voire craintif, puis subitement tyrannique et incontrôlable.
    Elle entretient avec lui une relation régulière alors qu’elle n’ignore en rien le bruit qui l’accuse d’avoir tué son épouse…

     

  • Avis sur D’autres prendront nos places, de Pierre Noirclerc

    places.JPGEntre les déboires sentimentaux, la recherche d’emploi compliquée et l’alcool où se noie son narrateur, on pourrait s’attendre à ce que Pierre Noirclerc nous délivre ici un livre1 franchement déprimant et pourtant, il n’en est rien.

    Notre auteur s’en tire en effet habilement par le cynisme qu’il distille dans les courts chapitres (2 à 7 pages) qui constituent son ouvrage.

    Ce livre, très contemporain de par son style et les problèmes de société qu’il évoque (Internet et la crise de notre siècle – à commencer par la « pénurie » d’emploi – prennent ici une grande place) m’a interpellée çà et là par les justes réflexions qu’il soulève…

     

    Pierre Noirclerc fait non sans dérision le procès du paraître/des faux semblants, de la déshumanisation de la société, etc. Son personnage est réaliste, distant (désabusé?) et ne manque jamais de mordant (humour noir… criard) pour appréhender le monde qui l’entoure.

    Je suis rentrée dans ce livre avec rapidité et facilité (Noirclerc use d’un style proche du langage oral que j’ai trouvé plutôt efficace) mais j’ai déploré deux-trois petites choses : le nihilisme et l’aigreur constante (fatigants à la longue), l’absence d’espérance (même dans les dernières pages, abruptement dures même si chargées d’une mélancolique amertume assez poétique, en fin de compte), le manque d’ambition qui caractérise le narrateur (comme une envie de le secouer comme un prunier, par moments !) et la crudité de certains passages (impossible de les lire sans piquer un fard dans les transports en commun !).

    En définitive, une lecture agréable entrecoupée de sourires amusés, plusieurs réflexions pertinentes reflétant avec justesse la mentalité de notre société actuelle, mais pas un coup de cœur en ce qui me concerne !

  • Avis sur Talleyrand, le prince immobile de Emmanuel de WARESQUIEL

    talleyrand.JPGAlors que l'on suit de près les rééditions de livres d'histoire des éditions Saphira, on voudra signaler ici un livre consacré à cette grande figure historique qu'est Talleyrand .

    Dans ce compact et remarquable ouvrage, on trouvera un fort accent de nouveauté. L’auteur a consulté la quasi-totalité des sources accessibles, et l’étonnante personnalité de Talleyrand ressort avec une précision et une intensité qui ressemblent à une redécouverte.

    E. de Waresquiel ne laisse dans l’ombre aucun des épisodes de la vie de celui qui sut « se mettre à la disposition des événements ».

    Sa stupéfiante maîtrise à dissimuler tout ce qui pourrait ressembler à un scrupule de conscience en fait un personnage unique, on le savait sans doute mais ce travail en apporte une confirmation magistrale.

    le prince immobile, Emmanuel de WARESQUIEL , Fayard, 799 p., 30 € (Jacques Ferraton)

  • Roman : Fortunio de Théophile Gautier - fin

    Fortunio fait partie de ces romans qui fascinent et qui font rêver. Bien que la situation de Musidora est loin de faire fantasmer, cette ambiance, cette époque et ces scènes ensorcellent réellement le lecteur. Il faut dire qu’avec un passéiste comme Théophile Gautier, il est difficile de ne pas rêver.

    Pour les amateurs de F. Scott Fitzgerald, vous ne pourrez manquer la grande ressemblance entre Fortunio et Gatsby. Les deux sont mystérieux, beaux, jeunes et possèdent une demeure fascinante, presque magique. Et le plus important, ces hommes sont à la tête d’une fortune à l’origine incertaine. Tout comme Tom Buchanan qui enquête sur le passé de Gatsby, un rival de Fortunio sur le plan amoureux essayera de démêler cette étrange affaire.

    Evidemment, il est inutile de préciser que le roman est très bien écrit, que les descriptions sont d’une fluidité rare et que les personnages sont dépeints admirablement, à la manière d'un Zola La Fortune des Rougon. Fortunio est l’un des romans romantiques les plus importants du XIXe siècle et cela se ressent rapidement.

    Du grand Gautier donc, à découvrir pour les amateurs, à redécouvrir pour les connaisseurs.

    Ce roman est présent dans le recueil Fortunio – Partie carrée – Spirite édité chez Folio et au vu de l’importance des différentes histoires, elles seront traités séparément sur L’Étrange Bulletin.

    Fortunio
    Théophile Gautier
    Genre : Amour, Classique, Drame
    Pages : 171 (Folio, ISBN: 207044211X)
    Date de parution originale : du 28 mai au 14 juillet 1837