Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lire pour grandir - Page 3

  • Avis sur le livre : L'histoire d'un mariage - Andrew Sean Greer

    Voici l'histoire du mariage de Pearlie Cook, qui, jeune femme, a épousé son amour d'adolescente, Holland, et ceci malgré les avertissements des vieilles tantes de Holland qui la conjurent d'y renoncer, l'organisation du mariage est faite et tout sera joué. Pearlie et Holland ont un fils, Sonny, atteint de polio, un chien muet, et une maison dans un quartier calme au bord de l'océan. Tout paraît simple et paisible jusqu'au jour où un ami de régiment de Holland, Charles Drumer, apparait dans leur vie et en modifie le cours...

    Pearlie, dans ce roman lumineux, bien construit, avec une touche de mystère, d'incertitude, porte un regard lucide et tendre sur son mariage, un peu comme une mélodie jouée au son d'une violoniste de mariage parisienne ...L'intérêt du roman réside également dans la description de l'Amérique des années 50, une Amérique conservatrice et puritaine. C'est l'époque de la guerre de Corée, du MacCarthysme...Andrew Sean Greer fait allusion à l'exécution du couple Rosenberg, au patriotisme culte, à la ségrégation.

    Revenu moyen du mariage dans cette Amérique profonde

    Les revenus moyens globaux d'un organisateur de mariage  en France est différent par rapport aux États-Unis. Par exemple, en Californie, les organisateurs indépendants gagnaient entre 30 000 et 40 000 € par an , tandis qu'au Texas, le salaire commençait à 25 000 €. La bonne nouvelle, c'est que les organisateurs d'événements aussi divers que des premières de films, des mariages, des salons professionnels et des banquets reçoivent souvent des pourboires, le pourboire standard étant de 15 à 20 % du coût du service. Pour les longues heures et les week-ends que les organisateurs d'événements passent, les pourboires sont certainement justifiés.

    Il faut environ 150 heures à un organisateur d'événements et à son personnel pour produire un événement important, qu'il s'agisse d'un rassemblement politique ou d'une cérémonie de remise de prix.

    Mon mariage de princesse, digne d'un conte de fées

    •  

    Qui n'a pas rêvé d'un mariage digne d'une princesse ? Voici les conseils d'un organisateur de mariage en Occitanie qui veulent la peine d'être suivis :

    Par exemple, vous incarnerez à merveille une Cendrillon du 21è siècle grâce aux magnifiques robes signées Zélia sur la Terre comme au Ciel, qui revisitent avec brio, les robes de l’Ancien Régime.
    Vous pourrez même chausser des pantoufles de vair et vous parer d’un diadème.
    Votre cortège de mariage ne sera pas en reste : la créatrice Nathalie P., crée de véritables robes de princesses pour les petites filles. Elles sont tellement jolies que je me verrais bien le temps d’un songe, affublée d’une de ces robes. Un choix de matières simples, des couleurs douces et des détails soignés... rubans, broderies et dentelles... rose poudrée, bleu gris ou couleur violette... large jupon en guise de crinoline... on les croirait tout droit sorties de Cendrillon ou de la Belle au Bois Dormant, magique !

    Vous pouvez disposer dans le parc ou le jardin des longues tables recouvertes de simples nappes blanches des lits de repos en bois ou en fer forgé blanc et des canapés gonflables qui permettront à vos invités de s'asseoir tout au long de la réception.

     

     

  • Avis sur le livre : Les cygnes sauvages de Kenneth White

    Dans ce récit, encore une fois Kenneth White fait la démonstration qu’il faut rester attentif, et savoir se poser des questions. Un exemple: le cygne a toujours été représenté, depuis Buffon, comme étant apprivoisé et flottant sur un bassin. Raison pour laquelle nous n’imaginons le cygne que flottant. Or le cygne est sauvage, il vole, et serait même «l’un des grands voyageurs du monde.» Comme quoi on peut se laisser abuser…

    Et c’est toujours Buffon, le XVIIIe, les «philosophes», la «philosophie naturelle», cette discipline généraliste qui existait avant les spécialisations, «où l’attention se portait sur un questionnement total, ainsi que sur la recherche d’une appréhension, d’une compréhension globale du monde » qui renvoient bien évidemment au concept de géopoétique de kenneth White.

    Selon Buffon le cygne serait un «farouche voyageur du monde» et vivrait «en paix avec la Nature.» Le voyage, la rencontre, l’autre, le monde, la paix, la nature: je me demande si nous n‘avons pas ici les notions de base de la géopoétique…et qu'il reprendra dans une apocalypse tranquille

    Géopoétique ?

    Une notion pas toujours facile à appréhender, croit-on. En fait ça n’est pas compliqué. Ça part d’un constat: la civilisation du progrès ou «autoroute de l’Occident» a montré «qu’elle ne mène pas nécessairement à quelque chose de formidable». Tout est loin d’être intéressant ni enrichissant. On peut même dire que coté culture et coté civilisation, les modèles se sont effondrés. Des «nomades intellectuels» (Nietzsche, Rimbaud…) ont tenté de quitter l’autoroute, de suivre d’autres chemins, de faire entendre d’autres voix.

    K.White propose de continuer, de déambuler de territoire en territoire, de s’écarter des sentiers battus, de «nomadiser», de partir à la rencontre des autres, de s’ouvrir au monde, ce qui permettrait de mieux connaître, de mieux sentir les choses, de voir ailleurs et dans toutes les cultures ce qui est valable et qui pourrait être une autre voie pour l’homme. A la question: comment vivre sur la terre (géo), les pieds sur terre – «c’est la vie sur terre qui m’intéresse», dit-il –, K. White propose de chercher les réponses dans la culture, la beauté et l’étrangeté du monde, sa «poétique», en s’ouvrant au monde, en «élargissant», en renouant les contacts entre les humains, voire avec le non-humain: la nature.

    Le but de la géopoétique est l’épanouissement de l’être, ici sur terre.

     

    Les cygnes sauvages de Kenneth White, ‎Grasset , 1990

  • Avis sur la BD : La Brousse ou la vie Les Tribulations du Choucas - Tome 2

    Si le choucas est plutôt un oiseau de montagnes, notre Choucas, lui, s’envole cette fois pour le Mali, sur les traces d’un gamin disparu qui l’oblige à croiser des personnages peu recommandables.

    Lax garde le ton qui a fait le succès de la série : des aventures mouvementées, un humour de tous les instants, un dessin abouti excellant dans l’esquisse de “gueules” marquantes, et un héros qui n’en est pas un, amateur de romans noirs qui tente de se hisser au niveau de ses modèles. Mais cet aspect amateur et improvisé des péripéties du Choucas ne doit pas cacher que pour cet album, l’auteur a eu un peu moins d’imagination que d’habitude.

    L’intrigue n’est pas parfaitement ficelée et semble ne jamais réellement décoller. Trop linéaire, elle se contente de mettre en scène une course-poursuite interminable, dans laquelle les péripéties manquent. Seul l’aspect social et critique du récit, notamment envers le racisme de la police parisienne, donne corps à cet album qui, sinon, se lit trop vite, sans que l’on ait le temps de s’impliquer dans cette histoire.

     

    La Brousse ou la vie : Les Tribulations du Choucas - Tome 2, de Lax,  Editeur : Dupuis, Publication : 2008

  • Avis sur : Acheter ou vendre en viager , de Jean-Léon Gantier

    Lors d’une vente en viager, le propriétaire: crédirentier (dans la plupart des cas il s’agit d’une personne âgée), cède son bien à un acheteur : débirentier en contre partie d’une rente à son profit jusqu’à sa mort. Ce livre, de  Jean-Léon Gantier et Arnaud Saugeras fait le point sur ce domaine immobilier du viager.

    CHAPITRE du livre : les termes à retenir d’un viager

    Pour celles que cela intéresse, quelques points à connaitre avant de s'intéresser à une maison en viager en occitanie  ou un viager en Ardèche ou dans le Luberon  par exemple :

    Viager Occupé : Signifie que le bien est occupé à vie ou bien jusqu'à un terme fixé dans le temps. Le calcul du viager se fera en fonction.

    Viager Libre : Signifie que le bien est libre d'occupation et que l'acquéreur en possèdera la totale jouissance.

    Nombre de têtes : Nombre d'occupants du bien, 1 tête pour un propriétaire unique, 2 têtes pour un couple généralement marié.

    Ages : La décote du bien est inversement proportionnelle à l’âge indiqué. A savoir que l’espérance de vie d’un couple est statistiquement plus élevé, d’où un abattement plus important du prix du bien.

    La valeur vénale du bien : Valeur de marché du bien ou valeur d'estimation réalisée par un expert immobilier à un instant T.

    Bouquet du Viager : Somme à verser au comptant lors de la signature du contrat, c’est votre mise de fond.

    Rente Viagère : Somme à verser chaque mois jusqu’au décès de l’occupant, c’est votre capacité d’épargne.

    Quelle est la différence entre la vente en viager libre et en viager occupé ?

    La vente en viager occupé, représente 98% des viagers contractés en France. C’est la plus répandue, car elle permet au propriétaire : crédirentier de vendre son bien tout en l’occupant jusqu’à son décès.

    La vente en viager libre, n’est pas autant répandue que la vente en viager occupé. Celle-ci consiste pour l’acquéreur à bénéficier immédiatement de la libre jouissance du bien.

    Les avantages de la vente en viager

    Pour le propriétaire : crédirentier :

    - Complément de retraite assuré ;
    - Libre jouissance du bien mis en viager.

    Pour l’acquéreur : débirentier :

    - Permet de réaliser un placement avec un petit capital de départ ;
    - Pas de nécessité d’avoir recours à un crédit immobilier.

     

     

     Acheter ou vendre en viager , de Jean-Léon Gantier et Arnaud Saugeras , Le Particulier Editions, 2019

  • Avis sur Askelaad et l’ours blanc aux yeux bleus, de Anne Archambault et Xavier Besse

    Le quai Branly en jeunesse

    L’histoire n’a rien de très original, tout en étant parfaite à bien des égards car elle réunit de nombreux ingrédients clefs de la littérature de jeunesse : un orphelin rejeté, un vieux sage qui le guide, un peu de magie, la rencontre d’un animal-totem, le retour triomphal dans la tribu.
    Mais tout cela se passe dans le cadre de la civilisation Inuit et l’album propose à chaque double page (ou presque) une petite photo d’un objet important et beau de cette culture, lié à l’étape de l’histoire : traîneau, harpon, herminette… Les dernières pages reprennent ces images avec des explications : les objets viennent du musée du quai Branly et l’on donne leur matériau et leur usage.

     

    Ainsi, le documentaire s’inscrit dans la fiction de façon tout à fait harmonieuse. Il trouve sa justification dans la compréhension qu’il apporte à l’histoire : il n’est pas indispensable pour la suivre, mais important pour mieux se la figurer.
    Les illustrations à l’encre dans lesquelles ces photos s’inscrivent avec discrétion rythment bien l’histoire, souvent de façon originale, avec des plans et des cadrages variés, des pleines pages spectaculaires et sont magnifiquement colorées.
    Cet album illustre bien ce que peut être le documentaire sans peine : un point de départ pour l’exploration.

    Askelaad et l’ours blanc aux yeux bleus,, de Anne Archambault et Xavier Besse, Editions RMN, 2008

  • lecture sur Mal de pierres, de Milena Agus

    Elle raconte l’histoire singulière, forte et émouvante de sa grand-mère qui, alors qu’elle avait déjà trente ans, n’avait pas encore de mari, ce qui dans la Sardaigne paysanne et très conservatrice des années 1940, était considéré comme une malédiction. Elle n’était jamais allée non plus sur le Continent, mais ceci, par contre était moins rare.
    Pourtant elle était belle, cette jeune femme, et désirable. Mais sa propre mère, une paysanne de Cagliari, pensait que si « les prétendants de grand-mère se défilaient, c’était parce qu’elle leur écrivait des poèmes enflammés. » et « Elle maudissait le jour où ils l’avaient envoyée à l’école apprendre à écrire. »

     

    Elle finit cependant par se marier, en juin 1943, avec un homme de quarante ans, arrivé au village pour travailler aux salines. Elle ne l’aimait pas, il la respectait et ne la forçait en rien et ils passèrent leurs premières années de mariage en bonne intelligence, survivant à la guerre, aux privations, à la faim. La jeune femme souffrait de terribles coliques néphrétiques, ce mal de pierres, si fortes que l’on pensait qu’elle allait en mourir. En 1950, elle partit suivre une cure thermale sur le Continent et c’est là qu’elle rencontra le Rescapé, un très bel homme malgré sa jambe de bois. Cet homme charismatique devint l’amour de sa vie, auquel elle penserait le restant de son existence, même lorsqu’elle rentra au pays, qu’elle reprit sa place près de son mari, qu’elle tomba enceinte.

    A sa petite-fille, bien des années plus tard, elle raconta son secret, elle dit les sentiments qui l’attachèrent si fort à l’homme qu’elle connut si peu de temps, elle montra les émotions contenues et tues, jusqu’à ce que la narratrice comprenne la vérité, inscrite dans un vieux cahier noir à tranche rouge.
    Milena Agus, dont Le Mal de pierres, paru en Italie en 2006, est le premier roman traduit en français, fait preuve d’une finesse et d’une sensibilité magnifiques pour peindre ce portrait de femme

    . Par petites touches, par petits tableaux successifs aussi ciselés que des miniatures, elle nous fait avancer dans le récit et accompagner la grand-mère de la jeune narratrice, dont on suit très précisément l’évolution, les émotions, les décisions parfois étonnantes qui sont en même temps celles d’une femme libre dans sa tête et dans son corps, dans une société italienne où la femme ne l’était guère. Le langage est libre aussi, les situations racontées parfois crues et parfois terriblement pudiques et tout en implicites. De plus, les personnages secondaires, qui gravitent autour de l’héroïne, sont aussi très soignés et prennent vie avec beaucoup de détails. C’est beau, c’est intense, c’est troublant et l’on garde longtemps en soi la femme du roman et la force des mots.
    Milena Agus dit de sa famille qu’ils sont « sardes depuis le paléolithique ». Elle vit et travaille en Sardaigne et avait déjà été remarquée par la presse italienne pour son premier roman.