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Lire pour grandir - Page 3

  • critique du livre : Millions, de F.C. Boyce

    Millions, ou la folle aventure de deux jeunes frères à la tête d’une fortune tombée du ciel. Humour, émotion, suspens… un cocktail magique pour un livre unique et irrésistible

    Actuellement dans les salles de cinéma, « millions » est le portrait même d’un bon ouvrage jeunesse : des héros jeunes, de l’action, des bons sentiments mais surtout de l’humour et des dizaines de bêtises ! L’auteur n’en n’oublie pas de parler de religion et de famille, thèmes clés du livre. Les deux jeunes frères apprendront, au fil de leurs aventures, les valeurs de la vie, aux dépens parfois des leurs : l’argent ne fait pas toujours le bonheur, mais il est indispensable ! « millions », à lire, à voir !

    Millions, de F.C. Boyce, Gallimard Jeunesse 11 euros

  • Une étude relève les difficultés des franciliens face à l'accès au livres

    Est-il plus difficile de trouver en librairie le dernier Marc Levy en Seine-Saint-Denis qu'en Seine-et-Marne ou à Paris ? Une étude publiée hier par le MOTif - l'observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France - qui révèle de nombreuses inégalités face à l'accès aux livres, tend à montrer que oui.

     
    Exemple : à Paris, on compte au total 739 points de vente et 1 librairie pour environ 4000 habitants. Dans le 93 : 64 points de vente, soit 1 librairie pour environ 46 000 habitants... Des chiffres qui n'ont rien d'étonnants : les entrepreneurs fuient évidemment les espaces les plus éloignés de Paris, défavorisés ou ruraux. A Sevran (93), à Cergy (95), ou sur tout un axe de Sarcelles à La Courneuve, on ne trouve tout simplement aucune librairie. La raison ? « C'est là où le revenu moyen est le plus bas d'Ile-de-France », explique Vincent Monadé, le directeur du MOTif.


    Comment procéder alors pour réintroduire la librairie dans les secteurs les plus délaissés ? A Aubervilliers en 2015, la mairie a pris une initiative originale, en rachetant la librairie-papeterie de propriétaires qui partaient à la retraite, et en la confiant à un libraire afin « d'éviter que cet emplacement ne se transforme en kebab », précise un responsable. Si la remarque n'est pas forcément du meilleur goût, toutes les pistes sont aujourd'hui bonnes à explorer pour relancer le commerce du livre là où il n'y en a plus...

    L'étude complète du MOTif sera intégralement publié sur son site cette semaine.

     

  • Le livre est-il remplaçable ?

    Indubitablement, pour ceux qui savent vraiment ce qu'est un livre électronique et connaissent son confort de lecture, il y a une place pour lui, complémentaire au livre papier, dans l'avenir. Souvez-nous simplement lorsque vous disiez que vous n'auriez pas d'ordinateur ou de tléphone portable, ce n'est pas si vieux.

    Je n'avais quasiment plus le temps de lire mais grâce aux e-books j'ai pu m'y remettre dans ou en attendant le train. Un e-book étant bien sûr un fichier sur mon téléphone mobile et pas un énième gadget inutile, coûteux et encombrant de plus. Non, je n'ai pas d'iphone. Cessez de relayer le matraquage publicitaire d'Apple! Dans mon cas c'est un PocketPC HTC mais peu importe, Nokia, SonyEricsson et probablement des dizaines d'autres permettent de lire des e-books tout aussi bien depuis bien avant l'existence du prodige marketing d'Apple.

    Contrairement aux livres papier chiants à trimbaler un e-book ne pèse rien (j'ai de toute façon mon mobile dans la poche et même avec des centaines d'e-books il ne pèse pas un gramme de plus) et pour les classiques ça ne coûte rien non plus et en plus l'écran est rétro-éclairé. Les prochains livres que j'achèterai seront tous numériques.

     

  • Livre : Immobilier - Réussir son premier achat et faire des économies, de Thomas PERSON

    Va-t-on assister à un redémarrage du marché immobilier  ? Une chose est sure, les ménages français qui souhaitent acheter un bien immobilier bénéficient de la baisse conjointe des taux d’intérêt, qui ont atteint des niveaux historiquement faibles, et des prix de l’ancien. Ces derniers ont en effet reculé de 2,2% entre le dernier trimestre 2014 et le dernier trimestre 2013. Cela a permis au marché de l’ancien de finalement bien résister, avec un nombre de transactions à peu près stable (-2,4% par rapport à 2013, année marquée par une hausse de 2,7%).  Le livre de Thomas PERSON, "Réussir son premier achat et faire des économies", tombe donc à pic. Voici les principaux chapitres du livres qui traiten aussi  des démarches  pour acheter un bien immobilier à l’étranger :

    Les prix des appartements baissent même en Ile-de-France

    Alors que les prix des appartements anciens sont passés sous la barre des 8.000 €/m² à Paris à la fin de l’année 2014, les projections des notaires font état d’un nouveau recul en ce début d’année 2015 (7.840 €/m² en avril prochain contre 7.960 €/m² en décembre). D’après leurs prévisions, les prix des appartements anciens devraient même reculer de 3,9% dans toute l’Ile-de-France entre avril 2014 et avril 2015. Malgré cette « lente érosion », les notaires rappellent que les prix en région parisienne restent encore très élevés (seulement -5,2% depuis le plus haut historique atteint en 2012).

    Des frémissements sur le marché immobilier en 2015

    Les notaires observent, en ce début d’année 2015, plusieurs signes de « frémissements du marché ». Le nombre de visites de biens en vente repart à la hausse, de même que l’intérêt pour les appartements ou les maisons réservés aux budgets élevés. Plus généralement, les vendeurs acceptent désormais, selon eux, « de revoir leurs prétentions à la baisse, surtout quand le bien présente des défauts ». Pour autant, les notaires estiment que seule une « amélioration de l’environnement économique pourrait (...) donner un véritable coup de fouet à la demande dans l’ancien »..

     

     Immobilier - Réussir son premier achat et faire des économies, de Thomas PERSON, Date de parution : 9 mai 2017

  • Crtitique de Art, Yasmina Reza

    Yasmina Reza, est, nous l'avons déjà dit, l'une des dignes héritières de l'esprit Ionescoïen -si je peux me permettre le néologisme-. Si elle a publié quelques récits et romans (dont nulle part et dans la luge de Schopenhauer, voir nos critiques), le plus gros de son oeuvre concerne le théâtre. Et "art" est l'une de ses pièces les plus magistrales.

    L'histoire est simple. Trois personnes, amies. Un tableau d'art contemporain. Blanc. Cher. Serge, un médecin dermatologue, et Marc, ingénieur dans l'aéronautique s'opposent complètement sur le point de vue de l'acquisition d'une telle oeuvre (autrement appelée "la merde", par Marc). Et Yvan, le tiers, tente de réconcilier les deux protagonistes, dont la rupture s'annonce de plus en plus évidente. Tentative vaine. Le rapport humain se brise sur un fait inéluctable : les deux hommes s'enferment de plus en plus dans leurs convictions, rendant tout dialogue impossible.

    Ressentir des sensations face à un tableau, est-ce le considérer comme artistique, ou est-ce une illusion naïve ? Yasmina Reza propose des pistes, en exposant les points de vue, sans prendre parti. En effet, Serge, attiré par le moderne, n'est pas exempt de critiques : lui aussi reste enfermé dans ses convictions, jusqu'au bout, jusqu'au dernier mensonge, où il laisse son ami gribouiller le tableau avec un feutre en sachant qu'il pourra rattraper l'erreur.

    Si cette pièce s'inscrit dans la thématique absurde, elle en sort aisément, en restant balisée par les codes du théâtre. Le talent de Reza est d'allier au côté absurde de l'existence (une amitié qui dégénère à cause d'une différence de point de vue sur un tableau...) une réflexion humaniste. La collection de Magnard propose judicieusement un dossier sur le contexte littéraire et artistique, ainsi que des extraits de vaudevilles.

     

    Yasmina Reza - Art Magnard, collection "classiques & contemporains" 82pages (+ dossier), 1994

  • Avis sur la BD : Le Camp volant de René Hausman

    Magie du conteur. Il ne fait rien, ne bouge pas beaucoup, crie rarement. Aucun effet, et pourtant on l'écoute bouche bée. L'image affranchie de contraintes se crée d'elle-même dans nos têtes, c'était donc une gageure que de mettre un conte des temps anciens, de ceux que ma grand-mère a appris de sa propre grand-mère, dans les cadres sévères d'une BD. Et pourtant, Le Camp volant ne ressemble pas à une énième histoire de fées.


    Camp volant - c'est le nom du personnage principal - traîne ses frusques de grenier en mansardes, vit de la charité des bonnes gens à qui il vient volontiers en aide, et n'a vraiment rien d'un enchanteur en toge à baguette magique. Son seul pouvoir : une connaissance totale de la nature, de ses cycles et de ses mystères. Cette osmose n'est certainement pas sans rapport avec ses origines floues, mais libre à chacun de l'imaginer. C'est d'ailleurs l'une des grandes forces de ce poème qui sent son après-midi pluvieuse : l'auteur n'impose rien, ne revendique comme cause unique que celle de l'imaginaire et de la douceur.

    Camp volant, pas bien beau, pas bien fort, sent les gens plus qu'il ne les comprend. C'est donc à un magnifique récit tout en évocations voilées que nous invite René Hausman, que l'on avait déjà pu rencontrer dans le joli 'La Grande Tambouille des fées'.

    Seulement, à ceux qui imaginent déjà un amateur de petits souriceaux mignons tout plein, une remarque : comme la nature qu'il dépeint, Camp volant recèle une part sombre, très sombre. Rapide comme l'éclair, anecdotique, l'un des pires vices au monde prend vie sous nos yeux. Subliminal, on l'a déjà oublié. Cauchemar résiduel que l'on taira et qui disparaîtra bien vite dans la mémoire des hommes, mais qui sera ranimé par les couleurs de plus en plus sombres, de plus en plus fantasmagoriques. Tout est dans tout. Or, voilà que sans crier gare, nous sommes déjà happés par cette tendre et triste histoire. Une histoire légère et dure comme un rêve.

     

     

    Le Camp volant de René Hausman, Editeur : Dupuis,  sortie le 6/6/2007