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Lire pour grandir

  • Avis sur le livre : Dry, de Neal Shusterman

    Dans le monde de la littérature contemporaine, il y a des livres qui vous hantent longtemps après les avoir refermés. "Dry" de Neal Shusterman fait partie de ces joyaux littéraires qui vous captivent du début à la fin. Dans cet article, nous plongerons dans cette histoire bouleversante, explorant ses thèmes, ses personnages et l'impact émotionnel qu'elle laisse dans son sillage.

     
    Dry - Neal Shusterman.JPG"Dry" est un roman post-apocalyptique qui se déroule dans un monde où l'eau est devenue une ressource précieuse et rare. Dès les premières pages, on est aspiré dans cette réalité dystopique où les réserves d'eau s'épuisent et le désespoir envahit chaque personnage. L'écriture vive et sensible de Shusterman nous transporte avec une facilité déconcertante, nous faisant ressentir chaque goutte de sueur et chaque sensation de soif.

     
    Au-delà de son contexte apocalyptique, "Dry" explore des thèmes profonds tels que la survie, l'altruisme, l'égoïsme et la nature humaine dans toute sa complexité. Les personnages fascinants et bien développés nous offrent un aperçu cru de la réalité lorsque la société se désintègre. On assiste à des actes de cruauté, mais également à des moments de bonté et de solidarité qui témoignent de la résilience de l'humanité.

     
    Les protagonistes de "Dry" sont incroyablement attachants. Neal Shusterman réussit à nous faire vivre leur quête désespérée pour l'eau d'une manière qui nous laisse les soutenir et les comprendre. Alyssa, Kelton, Jacqui et Garrett sont tous confrontés à des choix difficiles, et leurs actions et motivations nous amènent à réfléchir sur notre propre nature et nos valeurs.

     
    "Dry" est un tour de montagnes russes émotionnelles. On passe de l'angoisse et de la peur à l'espoir et au soulagement en un clin d'œil. Les moments de tension sont bien dosés et l'auteur ne nous épargne pas les conséquences d'une société en crise. Ce livre est un voyage émotionnel intense, qui vous laissera réfléchir longtemps après avoir tourné la dernière page.

     
    "Dry" est un roman brillamment construit, avec une écriture puissante et une histoire qui résonne profondément. Neal Shusterman a réussi à créer une dystopie réaliste et captivante, explorant les aspects les plus sombres et les plus lumineux de l'humanité. Si vous recherchez un livre qui vous fera ressentir des émotions fortes et vous fera réfléchir sur notre société, "Dry" est un choix incontournable.

    Dry, de Neal Shusterman 

  • chronqiue du livre Pie XII de Philippe Chenaux

    Le Pie XII de Philippe Chenaux fera date dans l'historiographie contemporaine : pour la première fois en effet l'évocation du pape de la seconde guerre mondiale ne relève ni du réquisitoire ni du procès d'intention, ni du plaidoyer pro domo ni de l'hagiographie. Le ton, résolument neutre, y est naturellement pour beaucoup, et aussi le recours systématique aux documents; l'auteur a eu la chance d'avoir accès aux archives vaticanes, du moins celles antérieures à 1939 ; s'y ajoute l'exploitation minutieuse des nombreux témoignages ou études déjà publiés. Pleinement historique ce travail l'est encore par son souci de replacer le pontificat dans la longue durée, dans « la continuité d'une politique et d'un système » mis en place depuis Léon XIII. Enfin M. Chenaux ne se trompe pas d'époque, il ne jauge pas l'action de Pie XII à l'aune des orientations données plus tard à la Papauté par Jean XXIII ou Jean-Paul II, bref il ne projette pas dans le passé les manières de voir et de sentir propres au temps présent.

       Il ne nous livre pas pour autant une biographie habituelle : pas de portrait en pied comme on les attend dans le genre, peu d'anecdotes sur la vie, les goûts, les sentiments du pontife. Il faut dire que cet aristocrate romain était très réservé, secret même, avare de confidences, et qu'il n'a laissé ni journal ni papier personnel ; seule la soeur Pascalina a raconté quelques souvenirs où sont évoqués des détails de la vie quotidienne. C'est plutôt un tempérament qui est livré par la patiente analyse de sa formation intellectuelle et de ses interventions dans la vie publique ; un tempérament caractérisé par une grande prudence ; il pèse soigneusement ses mots, il « dit les choses sans les nommer », il « recherche toujours l'accord plutôt que l'affrontement ».

       On aura reconnu là les traits du diplomate que fut Pacelli tout au long d'une carrière ecclésiastique qui ne le vit jamais exercer la responsabilité d'une cure ou d'un évêché. Commencée très tôt — dès 1903 — comme "minutante" à la Secrétairerie d'Etat, poursuivie à la Congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires, elle fut couronnée par la fonction suprême de Secrétaire d'Etat, occupée de 1930 à 1939. Sous les pontificats de Pie X, Benoît XV et Pie XI, le futur pape apprit à utiliser les rouages et les méthodes des institutions vaticanes. Sa nonciature à Munich puis Berlin l'a confronté très tôt au mouvement révolutionnaire ainsi qu'au nationalisme hitlérien mais lui a fait découvrir aussi les richesses du catholicisme et de la culture germaniques auxquels il gardera toute sa vie un profond attachement. Devenu cardinal en 1929, il participe de très près aux différentes interventions du Saint-Siège et notamment à l'élaboration de la double condamnation doctrinale de mars 1937 (Mit brennender Sorge et Divini Redemptoris). C'est sur cette période de 1919 à 1939 que le livre de M. Chenaux est le plus richement documenté et le plus neuf.

       Ceux pour qui le nom de Pie XII est seulement synonyme de "silence" seront sans doute surpris par les soixante-dix pages consacrées aux années de guerre. Ph. Chenaux se contente d'établir, textes à l'appui, que le Pape n'a jamais manifesté la moindre sympathie pour le nazisme ni l'antisémitisme et qu'il a refusé toute approbation à la croisade antibolchevique malgré de nombreux appels du pied. S'il n'a pas réitéré de façon éclatante, comme certains le lui demandaient, la condamnation du totalitarisme hitlérien, c'est que l'essentiel avait été dit et redit — à sa manière certes — dans le message de Noël 1942 ; c'est surtout qu'il ne voulait pas aggraver le sort des victimes ni provoquer de nouvelles persécutions parmi les Allemands, les Polonais ou d'autres. "Le martyre ne se décrète pas depuis Rome" déclarait-il à Hildebrand.

       La focalisation sur la période de la guerre a rejeté dans l'ombre les treize dernières années du pontificat. Elles sont pourtant riches en événements et ne donnent pas du tout de Pie XII l'image du prélat traditionnel et conservateur que certains ont façonnée en retenant seulement Humani generis  et l'interdiction des prêtres ouvriers. En matière religieuse, il n'a cessé d'encourager la recherche en théologie, exégèse et archéologie, partant du principe que « le sceau de la vérité n'est pas diversement imprimé par Dieu dans la foi et dans la raison ».

     

    Pie XII de Philippe Chenau, Cerf, 2003 

  • Introduction à la sociologie José-Guy Mariette

    Cet ouvrage est une version remaniée d'un cours de sociologie  donné à l'université de Paris VIII.

    il constitue un livre d'initiation à la sociologie pour des étudiants de premier cycle et pour un public plus large qui souhaite connaître le fonctionnement des institutions de la société, des rapports entre individus, autrement que par le biais de prénotions journalistiques.

    Ce livre rend compte de la diversité des courants sociologiques et de leurs méthodes. En dépit de leur oppositions apparentes, ils peuvent être complémentaires dans un travail d'analyse. Cette première approche classique des idées sociologiques va privilégier les oppositions classiques individu/société, liberté, déterminisme, structure/acteur ou agent.

    Avec des auteurs comme Gabriel Tarde, Emile Durkheim, Pierre Bourdieu, Bruno Latour

    Introduction à la sociologie José-Guy Mariette, Collection Sciences sociales 2006

  • Avis sur le livre : L'histoire d'un mariage - Andrew Sean Greer

    Voici l'histoire du mariage de Pearlie Cook, qui, jeune femme, a épousé son amour d'adolescente, Holland, et ceci malgré les avertissements des vieilles tantes de Holland qui la conjurent d'y renoncer, l'organisation du mariage est faite et tout sera joué. Pearlie et Holland ont un fils, Sonny, atteint de polio, un chien muet, et une maison dans un quartier calme au bord de l'océan. Tout paraît simple et paisible jusqu'au jour où un ami de régiment de Holland, Charles Drumer, apparait dans leur vie et en modifie le cours...

    Pearlie, dans ce roman lumineux, bien construit, avec une touche de mystère, d'incertitude, porte un regard lucide et tendre sur son mariage, un peu comme une mélodie jouée au son d'une violoniste de mariage parisienne ...L'intérêt du roman réside également dans la description de l'Amérique des années 50, une Amérique conservatrice et puritaine. C'est l'époque de la guerre de Corée, du MacCarthysme...Andrew Sean Greer fait allusion à l'exécution du couple Rosenberg, au patriotisme culte, à la ségrégation.

    Revenu moyen du mariage dans cette Amérique profonde

    Les revenus moyens globaux d'un organisateur de mariage  en France est différent par rapport aux États-Unis. Par exemple, en Californie, les organisateurs indépendants gagnaient entre 30 000 et 40 000 € par an , tandis qu'au Texas, le salaire commençait à 25 000 €. La bonne nouvelle, c'est que les organisateurs d'événements aussi divers que des premières de films, des mariages, des salons professionnels et des banquets reçoivent souvent des pourboires, le pourboire standard étant de 15 à 20 % du coût du service. Pour les longues heures et les week-ends que les organisateurs d'événements passent, les pourboires sont certainement justifiés.

    Il faut environ 150 heures à un organisateur d'événements et à son personnel pour produire un événement important, qu'il s'agisse d'un rassemblement politique ou d'une cérémonie de remise de prix.

    Mon mariage de princesse, digne d'un conte de fées

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    Qui n'a pas rêvé d'un mariage digne d'une princesse ? Voici les conseils d'un organisateur de mariage en Occitanie qui veulent la peine d'être suivis :

    Par exemple, vous incarnerez à merveille une Cendrillon du 21è siècle grâce aux magnifiques robes signées Zélia sur la Terre comme au Ciel, qui revisitent avec brio, les robes de l’Ancien Régime.
    Vous pourrez même chausser des pantoufles de vair et vous parer d’un diadème.
    Votre cortège de mariage ne sera pas en reste : la créatrice Nathalie P., crée de véritables robes de princesses pour les petites filles. Elles sont tellement jolies que je me verrais bien le temps d’un songe, affublée d’une de ces robes. Un choix de matières simples, des couleurs douces et des détails soignés... rubans, broderies et dentelles... rose poudrée, bleu gris ou couleur violette... large jupon en guise de crinoline... on les croirait tout droit sorties de Cendrillon ou de la Belle au Bois Dormant, magique !

    Vous pouvez disposer dans le parc ou le jardin des longues tables recouvertes de simples nappes blanches des lits de repos en bois ou en fer forgé blanc et des canapés gonflables qui permettront à vos invités de s'asseoir tout au long de la réception.

     

     

  • Avis sur le livre : Les cygnes sauvages de Kenneth White

    Dans ce récit, encore une fois Kenneth White fait la démonstration qu’il faut rester attentif, et savoir se poser des questions. Un exemple: le cygne a toujours été représenté, depuis Buffon, comme étant apprivoisé et flottant sur un bassin. Raison pour laquelle nous n’imaginons le cygne que flottant. Or le cygne est sauvage, il vole, et serait même «l’un des grands voyageurs du monde.» Comme quoi on peut se laisser abuser…

    Et c’est toujours Buffon, le XVIIIe, les «philosophes», la «philosophie naturelle», cette discipline généraliste qui existait avant les spécialisations, «où l’attention se portait sur un questionnement total, ainsi que sur la recherche d’une appréhension, d’une compréhension globale du monde » qui renvoient bien évidemment au concept de géopoétique de kenneth White.

    Selon Buffon le cygne serait un «farouche voyageur du monde» et vivrait «en paix avec la Nature.» Le voyage, la rencontre, l’autre, le monde, la paix, la nature: je me demande si nous n‘avons pas ici les notions de base de la géopoétique…et qu'il reprendra dans une apocalypse tranquille

    Géopoétique ?

    Une notion pas toujours facile à appréhender, croit-on. En fait ça n’est pas compliqué. Ça part d’un constat: la civilisation du progrès ou «autoroute de l’Occident» a montré «qu’elle ne mène pas nécessairement à quelque chose de formidable». Tout est loin d’être intéressant ni enrichissant. On peut même dire que coté culture et coté civilisation, les modèles se sont effondrés. Des «nomades intellectuels» (Nietzsche, Rimbaud…) ont tenté de quitter l’autoroute, de suivre d’autres chemins, de faire entendre d’autres voix.

    K.White propose de continuer, de déambuler de territoire en territoire, de s’écarter des sentiers battus, de «nomadiser», de partir à la rencontre des autres, de s’ouvrir au monde, ce qui permettrait de mieux connaître, de mieux sentir les choses, de voir ailleurs et dans toutes les cultures ce qui est valable et qui pourrait être une autre voie pour l’homme. A la question: comment vivre sur la terre (géo), les pieds sur terre – «c’est la vie sur terre qui m’intéresse», dit-il –, K. White propose de chercher les réponses dans la culture, la beauté et l’étrangeté du monde, sa «poétique», en s’ouvrant au monde, en «élargissant», en renouant les contacts entre les humains, voire avec le non-humain: la nature.

    Le but de la géopoétique est l’épanouissement de l’être, ici sur terre.

     

    Les cygnes sauvages de Kenneth White, ‎Grasset , 1990

  • Avis sur la BD : La Brousse ou la vie Les Tribulations du Choucas - Tome 2

    Si le choucas est plutôt un oiseau de montagnes, notre Choucas, lui, s’envole cette fois pour le Mali, sur les traces d’un gamin disparu qui l’oblige à croiser des personnages peu recommandables.

    Lax garde le ton qui a fait le succès de la série : des aventures mouvementées, un humour de tous les instants, un dessin abouti excellant dans l’esquisse de “gueules” marquantes, et un héros qui n’en est pas un, amateur de romans noirs qui tente de se hisser au niveau de ses modèles. Mais cet aspect amateur et improvisé des péripéties du Choucas ne doit pas cacher que pour cet album, l’auteur a eu un peu moins d’imagination que d’habitude.

    L’intrigue n’est pas parfaitement ficelée et semble ne jamais réellement décoller. Trop linéaire, elle se contente de mettre en scène une course-poursuite interminable, dans laquelle les péripéties manquent. Seul l’aspect social et critique du récit, notamment envers le racisme de la police parisienne, donne corps à cet album qui, sinon, se lit trop vite, sans que l’on ait le temps de s’impliquer dans cette histoire.

     

    La Brousse ou la vie : Les Tribulations du Choucas - Tome 2, de Lax,  Editeur : Dupuis, Publication : 2008