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Chronique sur le livre de Berhard Schlink : le liseur

On entre dans ce roman comme dans un salle de cinéma : confortablement installé sur un fauteuil, le film commence, et on s’y plonge en oubliant tout ce qu’il y a autour de nous. En ressortant de la salle, on n’a qu’une chose à dire : « émouvant »

.

On croirait lire un scénario, tant les péripéties sont nombreuses : Michaël a quinze ans lorsqu’il rencontre par hasard Mme Schmitz. Alors qu’il tombe malade en plein milieu de la rue, elle lui porte secours. C’est en voulant la remercier que cette femme devient pour lui Hanna. Elle acquière rapidement le statut d’amante, et entre eux se nouent une relation ambiguë : il devient son lecteur, c’est-à-dire qu’il lui fait la lecture à voix haute. Et très vite, leurs rendez-vous prennent cette double connotation intellectuelle et sexuelle.

Mais un jour, Hanna disparaît sans laisser de trace, et Michaël doit refaire sa vie. Il ne la verra que plusieurs années plus tard, lors d’un procès où elle est condamnée en tant que surveillante dans les camps de concentration. Le jeune homme a beau ne plus rien ressentir pour elle, n’avoir plus que des images figées, il comprend le secret qu’elle a tenté toute sa vie durant de cacher, un secret qui pourrait lui coûter la vie même. Et c’est ainsi qu’il décide de renouer contact avec elle, quoiqu’il puisse se passer. On vit ce roman comme une succession d’images, d’odeurs, de souvenirs auxquelles nous initient le narrateur. C’est aussi une réflexion sur les camps de concentration : doit-on absolument en parler ? Comment le faire ? Doit-on condamner également toute la génération d’après-guerre pour leurs silences, leurs oublis ?

Une magnifique histoire. A lire absolument.


Bernhard Schlink
le liseur gallimard, folio poche, n°3158, 243pages

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