Si le choucas est plutôt un oiseau de montagnes, notre Choucas, lui, s’envole cette fois pour le Mali, sur les traces d’un gamin disparu qui l’oblige à croiser des personnages peu recommandables.
Lax garde le ton qui a fait le succès de la série : des aventures mouvementées, un humour de tous les instants, un dessin abouti excellant dans l’esquisse de “gueules” marquantes, et un héros qui n’en est pas un, amateur de romans noirs qui tente de se hisser au niveau de ses modèles. Mais cet aspect amateur et improvisé des péripéties du Choucas ne doit pas cacher que pour cet album, l’auteur a eu un peu moins d’imagination que d’habitude.
L’intrigue n’est pas parfaitement ficelée et semble ne jamais réellement décoller. Trop linéaire, elle se contente de mettre en scène une course-poursuite interminable, dans laquelle les péripéties manquent. Seul l’aspect social et critique du récit, notamment envers le racisme de la police parisienne, donne corps à cet album qui, sinon, se lit trop vite, sans que l’on ait le temps de s’impliquer dans cette histoire.